Les budgets climat, une boussole pour les collectivités

Emeline Lafaury, Guillaume Lanfranchi et Brigitte Legat (élèves ingénieurs en chef / Promotion Rachel Carson / IngéChef partenaire)

Les collectivités territoriales ont un rôle essentiel à jouer dans le respect des objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre. L’Association Bilan Carbone considère que 70 % des actions de réduction des émissions de GES seront réalisées à une échelle locale. Mais qu’est-ce qui les retient de s’engager pleinement dans cette course contre la montre ?

D’une part, les priorités immédiates l’emportent sur cette destination lointaine (neutralité carbone en 2050), qui demande de l’engagement, de la détermination, voire de l’entêtement. D’autre part, les collectivités ne disposent pas des instruments pour construire, planifier et suivre ces actions de longue haleine. Pour les développer, des initiatives commencent à apparaître.

Ainsi, après l’État en 2019, cinq grandes collectivités françaises se sont lancées dans un « budget vert », outil permettant de mettre en évidence par des couleurs l’impact climatique de chaque ligne budgétaire, neutre, favorable ou défavorable.
S’ils constituent indéniablement un exercice de transparence de l’action publique, ils ne permettent pas de s’assurer du suivi d’une trajectoire vers une neutralité carbone.

D’autres expérimentations sont aujourd’hui en cours en Europe, à Oslo ou Manchester, autour de « budgets carbone ». Cette approche repose à la fois sur une mesure, dans le temps, des émissions et des captations de CO2 du territoire et sur un suivi de l’efficacité des actions menées, mais elle ne représente pas un outil décisionnel simple.

n France, Grenoble, La Rochelle ou Lorient s’engagent dans cette voie en s’appuyant sur des démarches ou des labels telles que Cit’ergie ou les appels à projet Territoires d’Innovation.

Ces modèles n’en sont qu’à leur début, mais ils ont l’intérêt de façonner des outils indispensables

Ces méthodes sont complémentaires. Elles ne remplissent pas les mêmes objectifs, mais concourent à s’interroger sur les habitudes, les pratiques et à s’organiser pour évoluer vers une réelle mise en cohérence des actions et des engagements pour le climat. Elles permettent d’identifier les investissements favorables, de valoriser la sobriété et d’éviter les mauvaises dépenses.

Les collectivités tâtonnent. Ces modèles n’en sont qu’à leur début, mais ils ont l’intérêt de façonner des outils indispensables. Les « budgets climat » pourraient rapidement devenir des boussoles pour les élus et les administrations permettant de définir et de maintenir le cap.

Par ailleurs, les villes et les métropoles ne contribuant qu’à 10% en moyenne des émissions du territoire par leurs activités propres devront, en plus d’une indispensable exemplarité, renforcer la gouvernance territoriale et leur rôle d’animateur pour amener l’ensemble des acteurs locaux et des citoyens vers une société décarbonée.

Pour réussir leur mutation écologique, les collectivités doivent avant tout bénéficier d’une impulsion politique, d’un portage de l’administration ainsi que d’un changement profond dans la manière de prioriser les projets et les actions. Une expertise « climatique » est également à développer, impliquant recrutements, formation, fiches de postes adaptées…
On ne se demande pas si l’on doit créer une direction et allouer des moyens pour gérer les finances ou les ressources humaines. On ne doit pas, non plus, se poser de question concernant l’engagement sur le climat.

Lire l’article en ligne https://www.lagazettedescommunes.com/716439/les-budgets-climat-une-boussole-pour-les-collectivites/

Merci à notre partenaire La Gazette des communes

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3 questions à Guillaume Lanfranchi (Président 2020/2021 d’IngéChef)

Guillaume Lanfranchi (Président d’IngéChef) présente la série de vidéos et le cadre d’emploi des ingénieurs en chef en répondant à trois questions :

  1. Une série de vidéos sur le thème des ingénieurs en chef ?
  2. Que pouvez-vous nous dire du nouveau site internet Ingechef.fr ?
  3. Quelles sont les caractéristiques d’un ingénieur en chef ?
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3 questions à Gilles Da Costa ( DGS Région Bourgogne-Franche-Comté)

Gilles Da Costa parle du cadre d’emploi d’emploi des ingénieurs en chef en répondant à trois questions :

  1. Devenir ingénieur en chef territorial pour un élève d’école d’ingénieur ?
  2. Intégrer la fonction publique territoriale pour un étudiant ?
  3. La composition de l’équipe de Direction Générale ?

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3 questions à Willy Luis (DGS Département du Lot)

Willy Luis (DGS Département du Lot)  parle de l’opportunité que constitue le cadre d’emploi des ingénieurs en chef en répondant à trois questions :

  1. Quelles sont les qualités d’un DGS ?
  2. Les atouts des ingénieurs en chef en Direction Générale ?
  3. Les opportunités pour un ingénieur d’intégrer la fonction publique ?
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3 questions à Nathalie Mas-Raval (DGS Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup)

Nathalie Mas-Raval (DGS Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup) parle des ingénieurs en chef face aux défis des territoires en répondant à trois questions :

  1. Les qualités d’un ingénieur en chef en Direction Générale ?
  2. Ingénieur en chef, acteurs des transitions ?
  3. Quels sont les grands enjeux des territoires ?
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3 questions à Christine Costecalde (DGA Développement du territoire Ville de Cergy)

Christine Costecalde (DGA Développement du territoire Ville de Cergy) parle du cadre d’emploi des ingénieur en chef et de la formation à l’INET en répondant à trois questions :

  1. Que retenez-vous de votre formation à l’INET ?
  2. Le principal apport de la formation à l’INET ?
  3. Comment s’est passée votre prise de poste de DGA à la sortie de l’INET ?
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3 questions à Laetitia Decorte (DGST Communauté de communes de la Plaine de l’Ain)

Laetitia Decorte (DGST Communauté de communes de la Plaine de l’Ain) nous parle du cadre d’emploi des ingénieurs en chef en répondant à trois questions :

  1. Votre contribution stratégique et opérationnelle en tant que DGST ?
  2. Quels sont les apports de l’INET dans votre parcours ?
  3. Le rôle de l’Ingénieur en chef dans la transition écologique ?
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3 questions à Hélène Tottoli-Desante élève ingénieur en chef – Concours interne

Hélène Tottoli-Desante élève ingénieur en chef – Concours interne parle de sa vision du cadre d’emploi des ingénieurs en chef en répondant à trois questions :

  1. Vos motivations pour passer le concours d’ingénieur en chef ?
  2. Ingénieur en chef, manager des transitions ?
  3. L’apport de l’INET et le contenu de la formation ?
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3 questions à François-Xavier Turquet (élève ingénieur en chef – concours externe)

François-Xavier Turquet, élève ingénieur en chef issu du concours externe, parle de sa vision du cadre d’emploi des ingénieurs en chef en répondant à trois questions :

  1. Votre parcours et vos motivations pour devenir ingénieur en chef ?
  2. Quels apports de la formation à l’INET ?
  3. Quel est le rôle d’un ingénieur en chef ? 

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Les défis du fonctionnaire territorial face à la crise

Cet article a été écrit par Régis Desbonne, élève ingénieur en chef, promotion Rachel-Carson (2020-2021) et Guillaume Lanfranchi, élève ingénieur en chef, promotion Rachel-Carson (2020-2021) et Président d’IngéChef en partenariat avec la Gazette et publié sur son site.

Les élèves ingénieurs en chef de l’Institut national des études territoriales (INET) prennent la parole dans « La Gazette » ou sur « lagazette.fr ». Chaque mois, ces futurs cadres dirigeants des collectivités publieront une tribune, fruit de leur travail commun sur les grands défis auxquels nous devons faire face. Ils inviteront ponctuellement leurs collègues élèves administrateurs et élèves conservateurs de bibliothèques à la réflexion.

Les générations de fonctionnaires qui arrivent aux responsabilités dans les collectivités ont baigné dans les crises. Bien sûr, l’intensité de la crise économique et ses implications sur le taux de chômage ont connu des variations depuis les années 80 mais, au fil des années, s’est imposée, à tort ou à raison, la perception d’un déclin continu. A cela s’ajoute la crise écologique, majeure, criante, dont les ressorts sont connus depuis cinquante ans et souvent ignorés. La crise sociale ne pourra, quant à elle, être affrontée que par des modes de protection massifs et résilients. Nous sommes face à un désordre systémique dont nous ne connaissons pas les conséquences à moyen terme ni l’ampleur des chocs à venir.

Ce que nous savons cependant, c’est que la réponse passe par la nécessité d’inscrire l’innovation au cœur de l’action publique. En priorité, les écoles formant les fonctionnaires doivent pousser à l’ouverture, à la capacité d’imagination. La crise sanitaire, puisque le mot « crise » emporte tout sur son passage, a bien mis en évidence le besoin constant d’adaptabilité et d’agilité des services pour faire face aux besoins urgents de la population. C’est la force de la complémentarité et de la différence qui a permis de trouver des solutions. A l’image de la spécialisation des espèces, en cas de crise, seules les plus adaptées survivent.

Formation, transmission du savoir, bonnes pratiques

Ce dont nous pouvons être sûrs, c’est que la formation, la transmission du savoir et des bonnes pratiques seront les réponses pour demain. L’essor des filières administratives, culturelles et techniques qui s’entremêlent et s’enrichissent mutuellement favorise l’éclosion de solutions. Loin du profil type du haut fonctionnaire uniforme ou uniformisé, les talents variés et les profils polychromatiques doivent être renforcés. La valorisation des formations continues tout au long de la vie est à pérenniser.

Bien évidemment, cela nécessite de conserver des moyens importants pour les organismes de formation plutôt qu’un délitement progressif de l’apprentissage. La compréhension de la notion de service public et du sens de l’action publique ne s’acquièrent pas de manière innée. Il faut du temps, de l’expérience et de l’accompagnement. Ce sur quoi nous devons travailler aujourd’hui, c’est la capacité à se réinventer. La transition écologique doit devenir le cœur de l’action publique, alimentant tous les organes des services publics. Ainsi, l’adaptation au changement climatique doit s’intégrer dans les décisions quotidiennes et stratégiques. Pour chaque politique menée, la question de l’impact des sommes investies sur les émissions de CO2 équivalent doit être centrale. Le budget d’une collectivité ne pourra plus être lu sans ses incidences directes sur la transition écologique.

Plutôt que les discours dépressifs, nous nous devons d’insuffler l’espoir pour porter les transformations nécessaires. Les jeunes débutant dans la fonction publique, mais également les nouveaux cadres dirigeants, sont conscients des difficultés et des défis à relever ; ils savent qu’ils sont capables d’apporter des réponses pertinentes et sont prêts à s’y atteler.

https://www.lagazettedescommunes.com/704780/les-defis-du-fonctionnaire-territorial-face-a-la-crise/

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La haute fonction publique plaide pour plus de souplesse et d’écoute par les politiques

Article paru sur la Gazette écrit par Claire Boulland

Alors que devait être présentée la réforme de la haute fonction publique, la crise sanitaire a révélé d’autres priorités que celles énoncées dans le rapport “Thiriez”. Des territoriaux en dressent la liste.

LES TERRITORIAUX IMAGINENT LE MONDE D’APRÈS. Urbanisme, changement climatique, finances, fonction publique, management, mobilité, numérique… A quoi doit ressembler le monde post-Covid-19 dans les territoires ? « La Gazette » donne la parole à ses lecteurs en recueillant leur expertise pour mieux construire l’avenir.
Refonder le recrutement, la formation et la gestion des carrières dans la haute fonction publique, pour qu’elle « ressemble à la société », ambitionnait le Président en avril 2019. C’était l’objet de la réforme qui aurait dû être présentée ce printemps. Une crise sanitaire et un remaniement plus tard, le plan est entre les mains de la ministre de la Transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin. Et elle le veut en vigueur d’ici à 2022. Il dira si cette période trouble a fait émerger un nouveau diagnostic et rebattu les cartes. Nombre d’acteurs l’espèrent. Car, si la grande majorité des recommandations de la mission de Frédéric Thiriez, qui a remis ses propositions en février, faisait consensus sur la promotion de la parité, les classes préparatoires et la recherche d’une meilleure diversité des profils, d’autres ont interloqué.

Des aberrations dénoncées

C’est le cas de la création d’un tronc commun d’enseignements à sept écoles de la haute fonction publique, dont l’Institut national des études territoriales (Inet), pour « créer une culture partagée ». « Aberration » dénoncée par le président du CNFPT : ce tronc commun ne concernerait que les administrateurs territoriaux … lire la suite sur le site de la Gazette

Le Président d’IngéChef a contribué à cet article : “

Des formations libérant la créativité
« Notre génération de dirigeants ingénieurs en chef [la création de la filière date de 2016 et les premiers concours ont été organisés en 2017, ndlr] est sortie bouleversée de cette crise. Les notions d’efficacité et de résultats au bénéfice des usagers et citoyens ont été remises au centre des préoccupations. Cela augure de nouvelles façons de faire, et démontre que le changement est possible. Et que cela ne passe pas nécessairement par le statut. La représentation de la filière technique au plus haut niveau vient déjà diversifier les profils des A+. On pourrait, en revanche, penser des formations nous apprenant à libérer notre imagination, et notre créativité au quotidien, dans l’exercice de nos fonctions. C’est ce qui fera la différence pour créer des services plus agiles et efficaces rapidement. Notre association s’attache principalement à faire émerger toutes les synergies utiles dans la sphère publique et territoriale. Il s’agit pour nous, aujourd’hui, de mobiliser l’ingénierie du territoire à l’instar de ce que propose l’écosystème de la recherche. »

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Crise sanitaire et biodiversité et s’il était enfin temps d’agir

Paru sur le site de notre partenaire Weka, il s’agit du dernier article de la série d’analyses consacrée à la réflexion prospective post-crise du Covid-19 par la troisième promotion des élèves ingénieurs en chef territoriaux, futurs cadres dirigeants des collectivités locales. Les 23 élèves ingénieurs en chef territoriaux de la promotion 2020-2021, actuellement à l’INET, ont choisi le nom de Rachel Carson, figure emblématique de la protection de l’environnement, pour représenter leurs valeurs.

La crise sanitaire, au-delà de tout pessimisme, doit constituer avant tout une opportunité de donner un nouvel élan pour des politiques publiques en faveur de la préservation de notre environnement et ainsi éveiller les consciences des citoyens.

Un constat alarmant

La crise sanitaire que nous traversons, et la crise économique et sociale qui suivent, sont les conséquences d’une crise écologique plus globale que nous connaissons depuis plusieurs années. L’effondrement de la biodiversité face à l’action de l’Homme (déforestation, artificialisation des sols, surconsommation des ressources, pollution, etc) est une bien triste réalité aux méfaits multiples. Les oiseaux communs en France ont par exemple décliné de 30 % depuis les années 90 et les insectes de 80 %.

Au-delà de ce constat, cette crise révèle avant tout notre vulnérabilité et démontre que notre santé est directement liée au maintien et bon fonctionnement des écosystèmes. Une vulnérabilité qui s’accroit à chaque nouveau phénomène, et qui vient amplifier la fragilité de notre planète, alors que certains effets sont d’ores et déjà irréversibles.https://2bb856922427b608e90dcd321a3ef731.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-37/html/container.html

Et si le Covid-19 n’était qu’un bref aperçu de l’avenir qui nous attend ? Comme le dit Edgar Morin, sociologue et philosophe « La grande crise planétaire que nous vivons annonce soit la grande régression, soit la possible métamorphose ». En effet, avec ambition et optimisme, il est possible de croire en une transformation de nos sociétés, signe d’espoir, pour la construction d’un monde meilleur.

L’éveil des consciences pour une possible métamorphose

La métamorphose est un principe alliant rupture et continuité en agissant autrement. Un changement de paradigme pour la transformation des politiques publiques : écologiquement viables, économiquement durables, socialement solidaires et construites collectivement en mobilisant chaque citoyen.

La clé de compréhension repose sur une approche systémique, comprendre que tout est interdépendant, que chaque action peut avoir des effets multiples et parfois amplificateurs. Il est nécessaire alors d’être responsable en interrogeant nos modes de vie et en pensant à l’héritage que nous allons transmettre aux générations futures.

Alors que depuis plus de 50 ans (le premier sommet sur l’environnement date déjà de 1972), de nombreuses personnalités comme Rachel Carson (choix du nom de promotion des élèves ingénieurs en chef), ont cherché à éveiller les consciences, il est désormais temps de saisir cette opportunité pour collectivement faire différemment et conduire la transition écologique dès maintenant.

Mais concrètement comment agir ?

A l’aube d’un nouvel acte de décentralisation, les collectivités locales doivent agir avec pragmatisme en faveur de la résilience de nos territoires. Suite aux élections municipales de juin dernier, le renouvellement de certains exécutifs constitue une opportunité pour répondre localement aux enjeux environnementaux, tout en agissant en cohérence avec les enjeux sociaux, économiques et démocratiques.

La préservation de la biodiversité doit avant tout être traduite avec des objectifs ciblés et contraignants au sein des documents réglementaires de planification urbaine comme les plans locaux d’urbanisme. Il s’agit alors de lutter contre l’étalement urbain et d’intégrer l’objectif à terme d’une zéro artificialisation nette.

L’autre levier à activer est la réduction des consommations énergétiques et en conséquence de nos émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. La rénovation énergétique des logements (responsable de 2/3 des émissions de gaz à effet de serre) constitue l’un des leviers, tout comme la mobilité et la végétalisation des villes.

Une végétalisation, qui passe nécessairement par la plantation d’arbres, la mise en  place d’une canopée pour constituer des îlots de fraicheur, stocker le carbone et être un support indéniable de biodiversité. Toutefois, au-delà des objectifs quantitatifs du nombre d’arbres plantés, il est avant tout primordial de privilégier la qualité et diversité des plantations en assurant durablement le développement des végétaux dans un milieu urbain bien souvent hostile.

Des plantations de qualité signifient également de prendre en considération les sols où se nourrissent les végétaux. Cela passe par de multiples actions : infiltration des eaux pluviales, préservation de la vie biologique des sols, maintien de connexions (trame), etc.

Pour autant, l’Homme ne peut pas maitriser et occuper tous les espaces végétalisés. Nos modes de gestion doivent être interrogés afin de laisser davantage d’espaces sans aucunes interventions et usages. En quelques mois, et nous l’avons constaté pendant la période du confinement, c’est un foisonnement d’espèces végétales et animales qui s’installeront.

Enfin, il est important de sensibiliser et former le plus grand nombre sur les enjeux environnementaux. Cette prise de conscience doit concerner les acteurs d’aujourd’hui en faveur de l’agilité, mais également les cadres dirigeants de demain, futurs managers des transitions. À cet effet, les grandes écoles, comme Sciences Po, engagent le grand tournant des transformations avec des approches environnementales et sociétales au sein des programmes de formation.

Programmer et réglementer, agir selon le principe de précaution et enfin former et sensibiliser sont les clés d’une meilleure protection de la biodiversité pour les collectivités locales.

par Frédéric Despinasse, Mathilde Tempez, Folco Laverdière
Élèves ingénieurs en chef – Promotion Rachel Carson

https://www.weka.fr/actualite/developpement-durable/article/crise-sanitaire-et-biodiversite-et-s-il-etait-enfin-temps-d-agir-107372/

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Nos territoires en action pour une alimentation durable et saine 

Dans le cadre de notre partenariat avec Weka, cet article s’inscrit dans une série de contributions de la troisième promotion des élèves ingénieurs en chef territoriaux, futurs cadres dirigeants des collectivités locales, consacrée à la réflexion prospective post-crise du Covid-19.

La période « Post Covid-19  » démarrant petit à petit, l’expression des souhaits de cet après-crise vient interroger nos habitudes. Après la mobilité, place à l’alimentation et à l’agriculture.

Consommer local et promouvoir les circuits courts, participer à une démarche Zéro déchet, soutenir la pratique d’une agriculture raisonnée sont autant d’actions qui se développent au sein de nos territoires.

Toutes ont un point commun : interroger notre mode de consommation et d’alimentation. À l’heure où ces notions sont mises en lumière par le contexte actuel, champ libre est laissé aux collectivités de se positionner comme catalyseur d’actions individuelles et collectives déjà existantes afin de les transformer en une énergie capable de « bouger les lignes ».

Les avantages de ces démarches sont multiples. Elles permettent de créer une chaîne de valeur profitable à chacun des acteurs : le producteur, avec une sécurisation de son modèle économique et une reconnaissance du métier, le consommateur, via l’achat d’un produit local de qualité au « juste prix », et le territoire, avec la création d’emplois locaux et de lien social.

Parsemées à travers les territoires, des démarches plus ou moins formelles existent déjà. Nombreuses sont les AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) qui permettent d’amener un peu de campagne en ville, de séjours à la ferme qui aident à découvrir ce quotidien si particulier ou de fermes urbaines qui réussissent le défi d’associer « campagne et ville » au sein d’un même îlot.

La mise sur le papier et la contractualisation d’engagements ambitieux permettraient de concrétiser et de stimuler ces actions éparses.

Porter des projets alimentaires territoriaux forts pourrait constituer une démarche clé des collectivités dans la quête de la résilience et du développement durable des territoires.

Ces projets collectifs ont pour ambition de rapprocher les producteurs, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs pour développer l’agriculture durable sur les territoires et la qualité de l’alimentation au bénéfice de tous.

Car chacun doit pouvoir bénéficier d’une offre d’alimentation durable dont l’agilité, la durabilité et la qualité ne sont pas à démontrer.

Ces évolutions s’imposent de plus en plus comme nécessaires. Dans un contexte où les banques alimentaires, les CCAS et autres institutions solidaires regorgent de demandes, un lien fort entre production locale disponible et besoin des populations aurait tout son sens.

La crise vécue a été révélatrice d’une tension entre un système agro-alimentaire complexe, intégré aux marchés mondiaux, et un modèle local cherchant à reconnecter consommateurs et producteurs, porté sur l’indépendance et l’autosuffisance, mais nécessitant une profonde refonte du système agro-alimentaire.

C’est donc l’ensemble de l’écosystème qui doit se mettre en marche afin d’aboutir à une transformation globale. Ce changement radical et complexe permettra de reprendre le contrôle sur notre alimentation pour lui donner plus de sens et de valeur.

Producteurs, distributeurs, consommateurs, territoires : tous ont un rôle à jouer.

Les collectivités disposent de pistes concrètes et prometteuses : les restaurants scolaires sont ainsi une formidable vitrine pour les produits locaux et contribuent à construire un modèle responsable tout en sensibilisant les plus jeunes afin qu’ils puissent renouer avec ce rapport à la terre et au temps des saisons.

À travers l’orientation donnée aux plans locaux d’urbanisme, la mise à disposition ou la réservation de terres pour l’installation de productions locales, les différents usages de l’espace doivent être réfléchis, pilotés et coordonnés afin d’aboutir à un équilibre entre attractivité du territoire, économie, aménagement et préservation des ressources.

À l’heure du « mode projet », de la transversalité, de l’agilité et de la participation citoyenne, le sujet de l’alimentation constitue un formidable exercice pour les collectivités locales !

Plus qu’une simple question d’approvisionnement, la problématique de l’alimentation réinterroge aussi le lien et la solidarité entre un milieu urbain qui regorge de consommacteurs, mais ne produit peu ou pas, et un milieu rural isolé foisonnant de ressources et de savoir-faire.

Recréer ce lien si important entre le rural et l’urbain et entamer un dialogue citoyen perdu entre « ceux de la ville » et « ceux des champs » est indispensable.

Véritable engrenage d’un système complexe, donnons à l’agriculture et à l’alimentation toute la place qu’elles méritent dans notre quête d’un mode de vie plus raisonné, plus durable et plus juste.

« De l’ambition, de l’imagination, des mains et des outils : l’intérêt général ne se décrète pas, il se conçoit, se construit et s’incarne, pas à pas. » (Extrait du site internet de l’Agence Vraiment Vraiment)

À nos idées, projets, échanges pour relever ce défi collectif de l’alimentation durable !

Mathilde Tempez, Frédéric Despinasse, Folco Laverdière
Élèves ingénieurs en chef pour l’Association des Ingénieurs en chef territoriaux (IngéChef)

https://www.weka.fr/actualite/developpement-durable/article/nos-territoires-en-action-pour-une-alimentation-durable-et-saine-106353/

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Un nouveau bureau pour ingéChef.

Asso bureau

Le Président Guillaume LANFRANCHI, le secrétaire Marie Bonfils, le trésorier Gaétan LEPETIT ainsi que les membres du bureau Pierre JunkerEmeline LafauryBrigitte LegatJonathan Naas et Hélène Tottoli ont été élus lors de l’Assemblé Générale du 18 juin et du Bureau du 22 juin 2020.

Un grand #merci au bureau sortant qui a agi pendant un an pour valoriser les ingénieurs en chef et participer activement à promouvoir cette association.

Le nouveau bureau souhaite construire une association participative, ouverte et solidaire dans le prolongement du travail effectué par les deux premières promotions.

Plusieurs actions sont d’ores et déjà engagées comme :
– l’établissement d’un annuaire et de supports de communication pour #valoriser nos actions ;
– la création de partenariats pour constituer un réseau #collaboratif et dynamique au travers de différents publications et témoignages par exemple ;
– l’accompagnement des candidats aux concours pour #transmettre nos expériences respectives.

Découvrir notre ambitieuse feuille de route et nos actions.

De nombreux projets nous attendent et seront à découvrir très prochainement !

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Les concours interne et externe

Organisés par le CNFPT, les concours interne et externe d’ingénieur en chef ont généralement lieu annuellement. Ils sont composés de trois épreuves écrites d’admissibilité et de deux ou trois épreuves orales d’admission.

En savoir plus sur les concours d’ingénieurs en chef territoriaux : https://www.cnfpt.fr/evoluer/preparation-aux-concours-concours-examens-professionnels/decouvrir-differents-types-concours-examens-professionnels/concours-dingenieur-ou-ingenieure-chef-territorial/national

Une préparation aux épreuves d’admissibilité est proposée pour le concours interne par le CNFPT entre février et juillet de l’année du concours. Attention l’inscription à la préparation est conditionnée par la réussite à un test qui a généralement lieu en septembre de l’année précédente. Il est recommandé de surveiller les dates limites d’inscription à cette préparation mais aussi au concours. En cas d’admissibilité, une préparation aux épreuves orales d’admission est également proposée par le CNFPT.

Une nouvelle préparation aux épreuves d’admissibilité puis d’admission est désormais proposée par l’E.N.G.E.E.S. aux futurs candidats du concours externe en partenariat avec le CNFPT et l’Association IngéChef : https://engees.unistra.fr/formations/formation-professionnelle-continue/sessionscourtesqualifiantes/formations-a-distance/ass4012-smart-water-management-33-specifique-assainissement-1

Interne ou externe, depuis sa création, l’association IngéChef vous accompagne dans votre préparation aux épreuves orales d’admission. Pour en savoir plus : Dispositif d’accompagnement des admissibles

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Choisir entre concours interne, concours externe et examen pro

Les principales différences entre le concours et l’examen professionnel pour accéder au cadre d’emploi des ingénieurs en chef sont d’une part les conditions d’accès et d’autres part les épreuves dont la pondération diffère entre les deux types de concours

Lorsqu’on s’inscrit au concours d’ingénieur en chef, il faut bien avoir en tête que la réussite au concours sera suivie d’une année de scolarité à l’institut national des études territoriales (INET) situé à Strasbourg. Durant cette période, il faudra s’organiser entre le lieu de vie de famille, le lieu d’étude mais également les lieux de st.ages qui représentent un peu plus d’un tiers de la scolarité.

De plus, la période de scolarité, même si elle est rémunérée et qu’une indemnité de maintien de salaire pour les agents publics avant la formation a été mise en place en février 2021, suppose a minima des frais supplémentaires notamment pour l’hébergement et les transports vers et à Strasbourg. Ces frais peuvent représenter un montant significatif. Ainsi, comme dans tout projet, il est conseillé de faire des simulations pour vérifier la soutenabilité du projet pour ses finances personnelles.

L’examen professionnel ne suppose pas de suivre une année de scolarité car ses épreuves (la rédaction d’un dossier d’expérience professionnelle et un entretien) ont pour objectif d’identifier les candidats qui exercent déjà des missions d’ingénieurs en chef sans en avoir le grade. En cas de réussite à l’examen professionnel, si le candidat n’exerce pas dans une collectivité ou un établissement public éligible (ex communes de plus de 40 000 habitants), une mobilité professionnelle sera nécessaire pour pouvoir bénéficier de la promotion en tant qu’ingénieur en chef. Il est recommandé d’y réfléchir avant son inscription à l’examen professionnel.

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Cadre d’emploi des ingénieur.e.s en chef territoriaux

Qui sont les ingénieurs en chef territoriaux ?

  • Des cadres supérieurs de la filière technique : les ingénieurs en chef territoriaux détiennent les grades les plus élevés de la filière technique de la Fonction Publique Territoriale (FPT). Ce nouveau cadre d’emploi, créé en 2016, regroupe des cadres dirigeants avec de fortes capacités managériales, une culture technique ainsi qu’une capacité à innover.
  • Des cadres dirigeants des grandes collectivités : ils exercent leurs fonctions au sein des grandes collectivités (ville de plus de 40 000 habitants, département, région, structure intercommunale…) soit directement au sein de la direction générale, soit sur des politiques sectorielles.
  •  Des haut-fonctionnaires : les ingénieurs en chef reçoivent une formation d’excellence, entre apports théoriques et missions de terrain. Ce cursus professionnalisant est dispensé par l’Institut national des études territoriales (INET) de Strasbourg, en inter-filière avec les autres cadres dirigeants territoriaux : administrateurs et conservateurs et en cohérence avec les autres grandes écoles de la fonction publique française.

Quelles sont leurs plus-values au sein des directions générales ?

  •  Leur complémentarité : ils diversifient et enrichissent les équipes de direction en complémentarité des autres cadres dirigeants à culture administrative ou culturelle.
  •  Une approche experte au sein de la direction générale : dans les collectifs de direction, ils marquent leur attachement à une approche scientifique rigoureuse et à une expertise de terrain pour accompagner la réflexion politique.

Des atouts pour accompagner les transformations sociétales…et pour construire l’action publique de demain : les ingénieurs en chefs participent avec engagement à la transformation de nos territoires. Sous l’autorité des élus, ils expérimentent, conçoivent et adaptent durablement les organisations et les politiques publiques pour répondre aux enjeux des transitions sociales, environnementales et économiques.


Plus de 3600 ingénieurs en chef territoriaux au sein des collectivités locales

47% des cadres dirigeants sont des ingénieurs en chef

13% des postes de DGS sont occupés par des ingénieurs en chef

Près de 30 ingénieurs en chef territoriaux sont formés chaque année à l’INET


En savoir plus :

https://www.lagazettedescommunes.com/531572/ingenieur-en-chef-territorial-metiers-recrutement-carriere-salaire/

http://www.cnfpt.fr/evoluer/concours-examens-professionnels-organises-cnfpt/concours-dingenieure-chef-territoriale/cadre-demplois-ingenieure-chef/national

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