Article paru sur la Gazette écrit par Claire Boulland

Alors que devait être présentée la réforme de la haute fonction publique, la crise sanitaire a révélé d’autres priorités que celles énoncées dans le rapport “Thiriez”. Des territoriaux en dressent la liste.

LES TERRITORIAUX IMAGINENT LE MONDE D’APRÈS. Urbanisme, changement climatique, finances, fonction publique, management, mobilité, numérique… A quoi doit ressembler le monde post-Covid-19 dans les territoires ? « La Gazette » donne la parole à ses lecteurs en recueillant leur expertise pour mieux construire l’avenir.
Refonder le recrutement, la formation et la gestion des carrières dans la haute fonction publique, pour qu’elle « ressemble à la société », ambitionnait le Président en avril 2019. C’était l’objet de la réforme qui aurait dû être présentée ce printemps. Une crise sanitaire et un remaniement plus tard, le plan est entre les mains de la ministre de la Transformation et de la fonction publiques, Amélie de Montchalin. Et elle le veut en vigueur d’ici à 2022. Il dira si cette période trouble a fait émerger un nouveau diagnostic et rebattu les cartes. Nombre d’acteurs l’espèrent. Car, si la grande majorité des recommandations de la mission de Frédéric Thiriez, qui a remis ses propositions en février, faisait consensus sur la promotion de la parité, les classes préparatoires et la recherche d’une meilleure diversité des profils, d’autres ont interloqué.

Des aberrations dénoncées

C’est le cas de la création d’un tronc commun d’enseignements à sept écoles de la haute fonction publique, dont l’Institut national des études territoriales (Inet), pour « créer une culture partagée ». « Aberration » dénoncée par le président du CNFPT : ce tronc commun ne concernerait que les administrateurs territoriaux … lire la suite sur le site de la Gazette

Le Président d’IngéChef a contribué à cet article : “

Des formations libérant la créativité
« Notre génération de dirigeants ingénieurs en chef [la création de la filière date de 2016 et les premiers concours ont été organisés en 2017, ndlr] est sortie bouleversée de cette crise. Les notions d’efficacité et de résultats au bénéfice des usagers et citoyens ont été remises au centre des préoccupations. Cela augure de nouvelles façons de faire, et démontre que le changement est possible. Et que cela ne passe pas nécessairement par le statut. La représentation de la filière technique au plus haut niveau vient déjà diversifier les profils des A+. On pourrait, en revanche, penser des formations nous apprenant à libérer notre imagination, et notre créativité au quotidien, dans l’exercice de nos fonctions. C’est ce qui fera la différence pour créer des services plus agiles et efficaces rapidement. Notre association s’attache principalement à faire émerger toutes les synergies utiles dans la sphère publique et territoriale. Il s’agit pour nous, aujourd’hui, de mobiliser l’ingénierie du territoire à l’instar de ce que propose l’écosystème de la recherche. »

La haute fonction publique plaide pour plus de souplesse et d’écoute par les politiques
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